Le public des jeunes adultes (les 17-25 ans) représente environ 20% de nos interventions*.
A 18 ans, sans diplôme ni formation adéquate, de nombreux jeunes se retrouvent isolés, confrontés à l’impossibilité de louer un logement, vu leur insolvabilité, de décrocher un emploi, vu leurs lacunes scolaires et en décrochage scolaire, vu l’absence de structures adaptées à leurs problématiques spécifiques.
SOS jeunes-Quartier Libre a entamé un travail d’analyse des besoins de ces jeunes adultes, par le biais de rencontres avec de nombreuses structures d’accueil pour adultes. L’objectif étant de mettre en place une réponse globale en décloisonnant les secteurs d’aide et en s’adressant à l’insertion socioprofessionnelle, ainsi qu’aux aides au logement.
A l’issue de ces rencontres, nous constatons qu’il est aujourd’hui indispensable de créer une passerelle entre l’Aide à la Jeunesse et le secteur adulte. Trop de jeunes, dont les parcours ont déjà été marqués par de nombreuses ruptures, sont abandonnés à 18 ans par les services qui les accompagnaient jusque là, précisément au moment où ils perdent leurs repères et doivent prendre des responsabilités.
Notre expertise de terrain et des réalités rencontrées nous confirment qu’il faut aller de l’avant et donner des réponses concrètes et individualisées à cette problématique.
Ainsi, SOS Jeunes-Quartier Libre, en partenariat avec le Projet Pédagogique Particulier Abaka, met en œuvre une recherche-action auprès de ces jeunes adultes.
L’objectif est de mettre en place un outil, sous la forme d’un livre pratique, mis gratuitement à la disposition des écoles sociales et des professionnels de l’action sociale, qui développera des pratiques concrètes et innovantes (telles que l’habitat groupé, le logement passif ou l’auto-construction) visant à répondre aux réalités vécues par les jeunes adultes en situation précaire.
D’autre part, cet ouvrage questionnera l’existence du no man’s land entre l’Aide à la Jeunesse et les dispositifs pour adultes, où le jeune majeur fait bien trop rapidement l’expérience de la rue et de l’errance.
Lire aussi "Le piège de la majorité"
Contact & information auprès de l’équipe de l’Accueil 24h/24 : contact@sosjeunes.be
* Statistiques 2010 de SOS Jeunes-Quartier libre
Contraction de l’expression anglaise Not in Education, Employment or Training (ni étudiant, ni employé, ni stagiaire), l’acronyme NEET désigne les jeunes de 15-34 ans, célibataires, qui vivent chez leurs parents, ne travaillent pas et ne recherchent pas d’emploi.
Vous imaginez aisément que, sans projet de vie, le jeune NEET n’a pas des dizaines de perspectives à long terme : on perçoit aisément les difficultés qui vont commencer à se présenter graduellement si le jeune ne parvient pas à sortir de ce « statut » qui
n’en est pas un. Les instituts de statistiques et les gouvernements ont commencé à s’intéresser à ce phénomène des NEET, car les autres données (telles que le taux du chômage ou le pourcentage de réussite des études ou même des échecs) ne rendent absolument pas pleinement compte de la situation des jeunes. Sans entrer dans les détails, on sait que la proportion de NEET chez nos jeunes a une furieuse
tendance à augmenter.
Les équipes de SOS Jeunes – Quartier Libre connaissent bien cet engrenage qui fait, petit à petit, qu’un sorti de l’école s’enlise. Plus de formation, pas d’emploi, pas de stage, il se replie sur lui et se démotive. On en vient ensuite à la dégradation de sa propre image et à la désaffiliation. On se doit d’agir en amont afin d’éviter de tomber dans l’engrenage des NEET. Parce que le néant n’a pas, soyons honnête, beaucoup d’avenir. Le projet « Un jour, demain ! », de notre Antenne ixelloise Quartier Libre, vise notamment à informer les jeunes de ce qui est possible après l’école. Il s’adresse à un public particulier qui est constitué de jeunes de sixième année de l’enseignement spécial. Que se passe-t-il après l’école ? Comment entrer dans la vie active ? Un DVD reprend des témoignages d’aînés, connus des jeunes, qui racontent leur parcours… Une série de témoignages qui doivent permettre aux jeunes de prendre leur propre envol, une fois l’école quittée.
Amicalement à vous !
1er janvier 2019