L’atelier fresque

un projet concret pour revaloriser l’image des jeunes qui viennent à l’accueil de SOS Jeunes

On est jeudi, il est 16h30, on sonne à la porte du 27 rue Mercelis, Jonathan, Romeo, Sumaya, Mike et Mélissa arrivent pour participer à la dernière séance de « l’atelier fresque » mis en place au printemps 2010 par l’équipe des travailleurs de SOS Jeunes pour les jeunes de l’accueil.

Adrien, qui anime l’atelier, les accueille. Il est artiste peintre, envoyé par la Maison de l’Amérique Latine, l’instigatrice du projet. Ensemble, ils travaillent au finish pour finaliser le projet. Nasira, travailleuse chez SOS et responsable du projet explique : « le but de ce projet, c’est d’aider les jeunes, par des activités concrètes où ils acquièrent un savoir-faire, à développer l’estime qu’ils ont d’eux-mêmes. Ils travaillent dur pendant plusieurs mois et voient le résultat de ce travail qu’ils ont fourni en amont, c’est valorisant pour eux. ».

Les jeunes qui assistent à ces activités sont souvent marginalisés, privés de loisirs, dans des situations de rupture où il leur est quasiment impossible de mener une activité récurrente plusieurs mois d’affilés. Chez SOS Jeunes, ils ont une structure qui les accueille et organise l’activité pour eux. Ils acquièrent un savoir-faire artistique (photo, peinture, pochoir, …) et prennent conscience qu’ils sont capables de mener un projet à bien.

L’objectif du projet : montrer que les jeunes ne font pas que des graffitis, qu’ils peuvent réaliser un projet artistique ‘esthétique’. Après son inauguration à l’hôpital Saint-Pierre en septembre prochain, la fresque, de 6 mètre de long, sera exposée dans différents lieux publics insolites, tels que la tour des finances, où l’on ne retrouve pas habituellement de telles œuvres.

Clickez ici pour voir les photos du projet





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Billet d'humeur

NEET : le néant n’a pas d’avenir

Contraction de l’expression anglaise Not in Education, Employment or Training (ni étudiant, ni employé, ni stagiaire), l’acronyme NEET désigne les jeunes de 15-34 ans, célibataires, qui vivent chez leurs parents, ne travaillent pas et ne recherchent pas d’emploi.
Vous imaginez aisément que, sans projet de vie, le jeune NEET n’a pas des dizaines de perspectives à long terme : on perçoit aisément les difficultés qui vont commencer à se présenter graduellement si le jeune ne parvient pas à sortir de ce « statut » qui
n’en est pas un. Les instituts de statistiques et les gouvernements ont commencé à s’intéresser à ce phénomène des NEET, car les autres données (telles que le taux du chômage ou le pourcentage de réussite des études ou même des échecs) ne rendent absolument pas pleinement compte de la situation des jeunes. Sans entrer dans les détails, on sait que la proportion de NEET chez nos jeunes a une furieuse
tendance à augmenter.
Les équipes de SOS Jeunes – Quartier Libre connaissent bien cet engrenage qui fait, petit à petit, qu’un sorti de l’école s’enlise. Plus de formation, pas d’emploi, pas de stage, il se replie sur lui et se démotive. On en vient ensuite à la dégradation de sa propre image et à la désaffiliation. On se doit d’agir en amont afin d’éviter de tomber dans l’engrenage des NEET. Parce que le néant n’a pas, soyons honnête, beaucoup d’avenir. Le projet « Un jour, demain ! », de notre Antenne ixelloise Quartier Libre, vise notamment à informer les jeunes de ce qui est possible après l’école. Il s’adresse à un public particulier qui est constitué de jeunes de sixième année de l’enseignement spécial. Que se passe-t-il après l’école ? Comment entrer dans la vie active ? Un DVD reprend des témoignages d’aînés, connus des jeunes, qui racontent leur parcours… Une série de témoignages qui doivent permettre aux jeunes de prendre leur propre envol, une fois l’école quittée.

Amicalement à vous !

1er janvier 2019