Une plainte déposée par la LDH le 27 août contre FEDASIL et les Ministres en charge de l’accueil des demandeurs d’asile


Depuis le mois d’août 2008, FEDASIL, l’Agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile, a refusé à plus de 10.000 personnes le droit à un accueil devant leur permettre de mener une vie conforme à la dignité humaine . Les victimes sont principalement des demandeurs d’asile et des enfants mineurs étrangers en séjour irrégulier accompagnés ou non de leurs parents.

L’attitude de FEDASIL et la passivité du gouvernement face à cette situation est contraire au droit belge, européen et international.

En effet, les victimes de ce refus d’accueil ont été abandonnées à leur propre sort, sans aucune solution d’hébergement ni le moindre accompagnement médical, social ou juridique.

Certaines victimes se sont adressées aux juges des tribunaux du travail qui ont été nombreux à condamner FEDASIL à leur octroyer des places d’accueil.

Les juges ont toutefois constaté qu’en l’absence d’astreintes suffisamment élevées, FEDASIL n’exécutait tout simplement pas les décisions rendues. Pour éviter de payer celles-ci, l’Agence ouvre des places d’accueil d’urgences dans des hôtels. L’opinion publique gronde, imaginant des lieux luxueux et confortables. La réalité est toute autre. Ces logements relèvent davantage de la réalité des marchands de sommeil que des marchands de soleil (insalubrité, besoins fondamentaux non rencontrés, surpeuplement,...).

Sur invitation de FEDASIL, d’autres victimes du refus d’accueil se sont tournées vers le CPAS de Bruxelles, qui joue aux abonnés absents. Au refus d’accueil de FEDASIL se greffe le refus du CPAS d’intervenir et même d’acter les demandes du public FEDASIL. Condamné par les tribunaux belges à maintes reprises, le CPAS de Bruxelles a, lui aussi, refusé d’exécuter des condamnations qui lui étaient infligées.

Des plaintes ont par ailleurs été introduites auprès du Médiateur fédéral qui a sévèrement condamné la pratique de FEDASIL et constaté, lui aussi, que certaines de ses recommandations restaient lettre morte.

La mise à la rue et l’accueil d’urgence dans des lieux totalement inadaptés pendant plusieurs mois se sont révélés dramatiques pour des personnes déjà vulnérabilisées par la fuite de leur pays, dont certaines sont en outre isolées avec des nourrissons, malades, touchées par un handicap ou sont mineurs d’âge non accompagnés.

La LDH a déjà déposé une plainte auprès de l’Auditorat contre le CPAS de Bruxelles pour avoir pris la décision de refuser d’acter les demandes d’aide de ce public.

La LDH a tenu à pointer également la responsabilité de FEDASIL et de ses Ministres de tutelle.

Le refus persistant d’organiser l’accueil des demandeurs d’asile est illégal.

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Billet d'humeur

NEET : le néant n’a pas d’avenir

Contraction de l’expression anglaise Not in Education, Employment or Training (ni étudiant, ni employé, ni stagiaire), l’acronyme NEET désigne les jeunes de 15-34 ans, célibataires, qui vivent chez leurs parents, ne travaillent pas et ne recherchent pas d’emploi.
Vous imaginez aisément que, sans projet de vie, le jeune NEET n’a pas des dizaines de perspectives à long terme : on perçoit aisément les difficultés qui vont commencer à se présenter graduellement si le jeune ne parvient pas à sortir de ce « statut » qui
n’en est pas un. Les instituts de statistiques et les gouvernements ont commencé à s’intéresser à ce phénomène des NEET, car les autres données (telles que le taux du chômage ou le pourcentage de réussite des études ou même des échecs) ne rendent absolument pas pleinement compte de la situation des jeunes. Sans entrer dans les détails, on sait que la proportion de NEET chez nos jeunes a une furieuse
tendance à augmenter.
Les équipes de SOS Jeunes – Quartier Libre connaissent bien cet engrenage qui fait, petit à petit, qu’un sorti de l’école s’enlise. Plus de formation, pas d’emploi, pas de stage, il se replie sur lui et se démotive. On en vient ensuite à la dégradation de sa propre image et à la désaffiliation. On se doit d’agir en amont afin d’éviter de tomber dans l’engrenage des NEET. Parce que le néant n’a pas, soyons honnête, beaucoup d’avenir. Le projet « Un jour, demain ! », de notre Antenne ixelloise Quartier Libre, vise notamment à informer les jeunes de ce qui est possible après l’école. Il s’adresse à un public particulier qui est constitué de jeunes de sixième année de l’enseignement spécial. Que se passe-t-il après l’école ? Comment entrer dans la vie active ? Un DVD reprend des témoignages d’aînés, connus des jeunes, qui racontent leur parcours… Une série de témoignages qui doivent permettre aux jeunes de prendre leur propre envol, une fois l’école quittée.

Amicalement à vous !

1er janvier 2019