"L’aide aux mineurs étrangers non accompagnés est insuffisante"

Article publié le jeudi 24 novembre sur le site de la RTBF

"S’ils sont demandeurs d’asile, en principe, les mineurs étrangers non accompagnés ont droit à l’hôtel. C’est là que travaille Elise. "Dans les Marolles, il y a deux hôtels qui accueillent les MENA, explique-t-elle. Ils sont logés là par Fedasil. Ce sont des jeunes demandeurs d’asile qui se déclarent mineurs, mais pour lesquels il y a un doute sur l’âge."

Pour déterminer leur âge, Fedasil a une méthode. Elise décrit : "Ils passent par des radios du poignet, de la clavicule et de la mâchoire. On part avec un cliché de base et, de là, ils déterminent, de manière un peu subjective et assez contestée, l’âge des jeunes."

Une fois installés à l’hôtel, les jeunes considérés comme mineurs n’ont pas la belle vie. "Ils sont dans des chambres surpeuplées qui n’ont pas toujours accès à une cuisine, témoigne Elise. Ces jeunes sont angoissés et inquiets par rapport à leur situation. Ils sont, en plus, laissés tout seul."

La majorité de ces jeunes sont déclarés majeurs et donc, souvent, ils sont remis dans la rue quand les centres d’accueil pour adultes sont saturés."

Co-signé par Betty Cleeren – Delphine Wilputte

- Cliquez ici pour lire l’article en ligne sur le site de la RTBF et écoutez l’intervention de Xavier Briké, Coordinateur pédagogique chez SOS Jeunes-Quartier Libre.





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Billet d'humeur

NEET : le néant n’a pas d’avenir

Contraction de l’expression anglaise Not in Education, Employment or Training (ni étudiant, ni employé, ni stagiaire), l’acronyme NEET désigne les jeunes de 15-34 ans, célibataires, qui vivent chez leurs parents, ne travaillent pas et ne recherchent pas d’emploi.
Vous imaginez aisément que, sans projet de vie, le jeune NEET n’a pas des dizaines de perspectives à long terme : on perçoit aisément les difficultés qui vont commencer à se présenter graduellement si le jeune ne parvient pas à sortir de ce « statut » qui
n’en est pas un. Les instituts de statistiques et les gouvernements ont commencé à s’intéresser à ce phénomène des NEET, car les autres données (telles que le taux du chômage ou le pourcentage de réussite des études ou même des échecs) ne rendent absolument pas pleinement compte de la situation des jeunes. Sans entrer dans les détails, on sait que la proportion de NEET chez nos jeunes a une furieuse
tendance à augmenter.
Les équipes de SOS Jeunes – Quartier Libre connaissent bien cet engrenage qui fait, petit à petit, qu’un sorti de l’école s’enlise. Plus de formation, pas d’emploi, pas de stage, il se replie sur lui et se démotive. On en vient ensuite à la dégradation de sa propre image et à la désaffiliation. On se doit d’agir en amont afin d’éviter de tomber dans l’engrenage des NEET. Parce que le néant n’a pas, soyons honnête, beaucoup d’avenir. Le projet « Un jour, demain ! », de notre Antenne ixelloise Quartier Libre, vise notamment à informer les jeunes de ce qui est possible après l’école. Il s’adresse à un public particulier qui est constitué de jeunes de sixième année de l’enseignement spécial. Que se passe-t-il après l’école ? Comment entrer dans la vie active ? Un DVD reprend des témoignages d’aînés, connus des jeunes, qui racontent leur parcours… Une série de témoignages qui doivent permettre aux jeunes de prendre leur propre envol, une fois l’école quittée.

Amicalement à vous !

1er janvier 2019