"Encadrer les profs pour qu’ils restent"

Article publié dans Le Soir du 5 décembre 2011

Les chiffres sont édifiants : 40% des enseignants quittent la carrière dans les cinq premières années. Certes, comme on l’explique au cabinet de la ministre de l’Enseignement obligatoire, Marie-Dominique Simonet (CDH), ces chiffres ne sont pas neufs et concernent aussi quantité d’autres professions.

Encore faut-il se demander s’il s’agit de mobilité ou de sauve-qui peut. Pour la députée de la Communauté française, Barbara Trachte(Ecolo), « il y a urgence, d’autant plus que les écoles sont confrontées à une pénurie d’enseignants, à Bruxelles notamment ».

Un colloque s’est récemment penché sur la question de l’accompagnement des enseignants qui débutent. Qu’on l’appelle tutorat, mentorat ou encore coaching, il s’agit, le plus souvent, pour le jeune enseignant, de pouvoir bénéficier du soutien et des conseils d’un ou de plusieurs collègues plus chevronnés. Que ce soit dans un cadre collectif ou individuel.

Selon la députée, les enseignants qui commencent devraient tous bénéficier d’un programme d’accompagnement.

D’ailleurs, « 85% d’entre eux jugent cette mesure indispensable ». Mais, précise-t-elle, il n’y a pas de modèle transposable dans toutes les écoles. Il faut faire du sur-mesure : « Le bon système d’accompagnement se construit dans chaque école, à la lumière des réalités de terrain. »

L’idée des trois tiers

Et de suggérer des pistes : formation d’enseignements-relais pour développer un dispositif d’accompagnement adapté ; accompagnement extérieur des écoles ; soutien aux directeurs pour mettre sur pied des projets ; allégement du temps de travail en classe pour les jeunes enseignants sans perte salariale.

La question de l’accompagnement des jeunes profs figure au cœur d’un groupe de travail qui réunit la ministre et les syndicats. Selon Pascal Chardome (CGSP Enseignement), cela reste du « bricolage ». Ce que proposait la ministre ? « Comme il n’y a pas de budget pour débloquer des heures pour des enseignants plus anciens qui pourraient guider les nouveaux, elle pense faire appel à des profs retraités, explique Pascal Chardome. Nous plaidons plutôt pour solliciter des profs en fin de carrière, mais toujours actifs. Surtoutqu’on va reculer l’âge de la pension. »

Chez Ecolo, on se félicite que la piste un moment envisagée que les profs en disponibilité précédant la pension de retraite (DPPR) exercent cette mission de tutorat soi tabandonnée–les syndicats s’y étaient opposés en mai dernier.

On a aussi évoqué l’idée des trois tiers : Lejeune prof preste seul 1/3 de l’horaire, l’aîné preste seul un autre1/3, le troisième tiers étant assuré par les deux enseignants. Chacun travaille donc 2/3dutemps, ce qui assure un démarrage en douceur pour l’un, une sortie de piste en douceur pour l’autre.

Article écrit par Fabrice Voogt

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Billet d'humeur

NEET : le néant n’a pas d’avenir

Contraction de l’expression anglaise Not in Education, Employment or Training (ni étudiant, ni employé, ni stagiaire), l’acronyme NEET désigne les jeunes de 15-34 ans, célibataires, qui vivent chez leurs parents, ne travaillent pas et ne recherchent pas d’emploi.
Vous imaginez aisément que, sans projet de vie, le jeune NEET n’a pas des dizaines de perspectives à long terme : on perçoit aisément les difficultés qui vont commencer à se présenter graduellement si le jeune ne parvient pas à sortir de ce « statut » qui
n’en est pas un. Les instituts de statistiques et les gouvernements ont commencé à s’intéresser à ce phénomène des NEET, car les autres données (telles que le taux du chômage ou le pourcentage de réussite des études ou même des échecs) ne rendent absolument pas pleinement compte de la situation des jeunes. Sans entrer dans les détails, on sait que la proportion de NEET chez nos jeunes a une furieuse
tendance à augmenter.
Les équipes de SOS Jeunes – Quartier Libre connaissent bien cet engrenage qui fait, petit à petit, qu’un sorti de l’école s’enlise. Plus de formation, pas d’emploi, pas de stage, il se replie sur lui et se démotive. On en vient ensuite à la dégradation de sa propre image et à la désaffiliation. On se doit d’agir en amont afin d’éviter de tomber dans l’engrenage des NEET. Parce que le néant n’a pas, soyons honnête, beaucoup d’avenir. Le projet « Un jour, demain ! », de notre Antenne ixelloise Quartier Libre, vise notamment à informer les jeunes de ce qui est possible après l’école. Il s’adresse à un public particulier qui est constitué de jeunes de sixième année de l’enseignement spécial. Que se passe-t-il après l’école ? Comment entrer dans la vie active ? Un DVD reprend des témoignages d’aînés, connus des jeunes, qui racontent leur parcours… Une série de témoignages qui doivent permettre aux jeunes de prendre leur propre envol, une fois l’école quittée.

Amicalement à vous !

1er janvier 2019