« SOS Accueil » : les ONG s’unissent face à la crise de l’accueil 


« SOS Accueil » est un projet d’urgence monté en consortium par huit ONG belges. Quatre d’entre elles ont plutôt pour mandat d’intervenir dans les pays sinistrés ou en développement (11.11.11, Médecins du Monde, Oxfam et UNICEF Belgique). Elles s’associent à Caritas international, au CIRÉ, à Convivial et à Vluchtelingenwerk Vlaanderen pour faire face à la crise de l’accueil, ici en Belgique.

Chaque semaine, faute de places disponibles, Fedasil envoie à la rue des personnes qui ont droit à l’accueil. Des demandeurs d’asile, des mineurs étrangers non-accompagnés et des familles avec enfants se retrouvent livrés à eux­-mêmes, sans toit, sans nourriture, sans accompagnement. Il s’agit là d’une violation flagrante des obligations légales de la Belgique et de ses engagements internationaux.

Devant cette situation intolérable et qui n’est pas neuve : la crise de l’accueil sévit depuis presque trois ans ! ­, la nécessité d’une réaction exceptionnelle s’est imposée. Les ONG ont décidé de mettre en place une action d’urgence pour aider les personnes laissées à la rue à faire valoir leurs droits. Cette aide est prévue en deux phases : durant la journée, un accompagnement social, juridique et médical est organisé autour du « point soupe » près de la gare du Nord. Un hébergement de nuit sera ensuite prévu pour les personnes les plus vulnérables.

En sortant de leur mandat - ce n’est pas à elles, mais à l’État que revient la responsabilité de l’accueil - ­les ONG lancent un appel au nouveau Gouvernement. Le récent accord de gouvernement prévoit un plan de réparti tion dans les communes pour sortir de la crise de l’accueil. C’est une bonne décision, mais elle n’aura pas d’effets immédiats durant l’hiver. Il faut, d’urgence, que les autorités ouvrent des hébergements supplémentaires. Cet hiver, toutes les personnes qui ont droit à l’accueil doivent pouvoir disposer d’un endroit où dormir et d’un accompagnement adapté. Y compris celles qui se sont vu refuser une place d’accueil par le passé et qui sont toujours à la rue.

Si le nouveau Gouvernement décide d’ouvrir immédiatement des hébergements supplémentaires, il pourra éviter à la Belgique une nouvelle 
crise humanitaire cet hiver. 

- Plus d’information : www.sosaccueil.be
- Contacts : Florence Carion (FR) : 02.629 77 25 – fcarion@cire.be



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Billet d'humeur

NEET : le néant n’a pas d’avenir

Contraction de l’expression anglaise Not in Education, Employment or Training (ni étudiant, ni employé, ni stagiaire), l’acronyme NEET désigne les jeunes de 15-34 ans, célibataires, qui vivent chez leurs parents, ne travaillent pas et ne recherchent pas d’emploi.
Vous imaginez aisément que, sans projet de vie, le jeune NEET n’a pas des dizaines de perspectives à long terme : on perçoit aisément les difficultés qui vont commencer à se présenter graduellement si le jeune ne parvient pas à sortir de ce « statut » qui
n’en est pas un. Les instituts de statistiques et les gouvernements ont commencé à s’intéresser à ce phénomène des NEET, car les autres données (telles que le taux du chômage ou le pourcentage de réussite des études ou même des échecs) ne rendent absolument pas pleinement compte de la situation des jeunes. Sans entrer dans les détails, on sait que la proportion de NEET chez nos jeunes a une furieuse
tendance à augmenter.
Les équipes de SOS Jeunes – Quartier Libre connaissent bien cet engrenage qui fait, petit à petit, qu’un sorti de l’école s’enlise. Plus de formation, pas d’emploi, pas de stage, il se replie sur lui et se démotive. On en vient ensuite à la dégradation de sa propre image et à la désaffiliation. On se doit d’agir en amont afin d’éviter de tomber dans l’engrenage des NEET. Parce que le néant n’a pas, soyons honnête, beaucoup d’avenir. Le projet « Un jour, demain ! », de notre Antenne ixelloise Quartier Libre, vise notamment à informer les jeunes de ce qui est possible après l’école. Il s’adresse à un public particulier qui est constitué de jeunes de sixième année de l’enseignement spécial. Que se passe-t-il après l’école ? Comment entrer dans la vie active ? Un DVD reprend des témoignages d’aînés, connus des jeunes, qui racontent leur parcours… Une série de témoignages qui doivent permettre aux jeunes de prendre leur propre envol, une fois l’école quittée.

Amicalement à vous !

1er janvier 2019