Des jeunes qui dorment dans la rue par moins 10 degrés à Bruxelles, une situation inacceptable

Conférence de presse donnée chez SOS Jeunes-Quartier Libre le 7 février 2012

Les réponses politiques aux besoins primaires de ces jeunes sont inexistantes. Nous considérons qu’ils se trouvent en situation de danger.

Ces jeunes sont pour la plupart arrivés en Belgique très récemment, ils n’ont pas de famille, généralement pas d’amis ou de connaissance, ne parlent bien souvent pas une langue nationale ni même l’anglais, ne connaissent pas les lieux ou les personnes susceptibles de les aider et FEDASIL, qui devrait leur proposer un hébergement adéquat, ne remplit plus sa mission depuis de nombreux mois.

De nombreux jeunes se sont présentés à nos services le week-end du 3 février, après avoir passé plusieurs nuits dans la rue.

Le dimanche 5 février, Madame De Block, la Secrétaire d’Etat chargée de l’asile, de l’immigration et de l’intégration sociale, annonçait dans les médias la prise en charge de toute personne en demande d’un hébergement.

Or la situation est tout autre : Depuis le jeudi 2 février, le service d’Aide en Milieu Ouvert SOS Jeunes-Quartier Libre recevait plus de quinze jeunes par jour en demande d’un hébergement. Ils cherchaient un lieu où dormir, de quoi manger et une personne à qui parler.

D’autres services, tels qu’ ABAKA, qui propose également un hébergement d’urgence, ont vu ces demandes doubler depuis plusieurs semaines.

Les droits élémentaires de ces enfants sont bafoués depuis de nombreux mois, et les réponses ponctuelles et précaires et temporaires proposées par les pouvoirs publics ne répondent manifestement pas aux besoins.

Nous demandons que des solutions adéquates et structurelles soient mises en place pour accueillir ces enfants et adolescents d’une manière conforme à la dignité humaine.

Nous demandons l’application stricto sensu de la convention internationale relative aux droits des enfants et des engagements légaux de la Belgique en matière d’accueil des demandeurs d’asile et des mineurs étrangers non accompagnés et des dispositions légales applicables en Belgique en matière d’aide et d’accueil des MENA.

Le 7 février à 10h30, SOS Jeunes a tenu une conférence de presse afin d’informer les médias quant à la situation intolérable dans laquelle les MENA se trouvent.

- Vous souhaitez verser des dons à SOS Jeunes-Quartier Libre afin de répondre aux besoins primaires de ces jeunes ?

Versez vos dons sur le numéro de compte de SOS Jeunes-Quartier Libre - rue Mercelis, 27 1050 Bruxelles.

IBAN : BE12 0016 7000 0092
BIC BBRUBEBB

Couverture médiatique du sujet

- Voir article publié sur le site 7 sur 7 "Des mineurs étrangers dorment dans nos rues"

- Voir article publié sur le site de AlterEchos

-  Voir article publié sur le site de la Libre Belgique

- Extrait du JT de la RTBF de 13h du 7 février 2012

- Extrait du JT de Télé Bruxelles du 7 février 2012

- Extrait du journal parlé diffusé sur VTM le 8 février 2012

- Cliquez ici pour plus d’information sur le projet MENA de SOS Jeunes-Quartier Libre.

- Contact et information auprès de l’équipe de l’Accueil 24h/24 contact@sosjeunes.be



Retour


Soutenez

SOS Jeunes

s'abonner a la

newsletter

Billet d'humeur

NEET : le néant n’a pas d’avenir

Contraction de l’expression anglaise Not in Education, Employment or Training (ni étudiant, ni employé, ni stagiaire), l’acronyme NEET désigne les jeunes de 15-34 ans, célibataires, qui vivent chez leurs parents, ne travaillent pas et ne recherchent pas d’emploi.
Vous imaginez aisément que, sans projet de vie, le jeune NEET n’a pas des dizaines de perspectives à long terme : on perçoit aisément les difficultés qui vont commencer à se présenter graduellement si le jeune ne parvient pas à sortir de ce « statut » qui
n’en est pas un. Les instituts de statistiques et les gouvernements ont commencé à s’intéresser à ce phénomène des NEET, car les autres données (telles que le taux du chômage ou le pourcentage de réussite des études ou même des échecs) ne rendent absolument pas pleinement compte de la situation des jeunes. Sans entrer dans les détails, on sait que la proportion de NEET chez nos jeunes a une furieuse
tendance à augmenter.
Les équipes de SOS Jeunes – Quartier Libre connaissent bien cet engrenage qui fait, petit à petit, qu’un sorti de l’école s’enlise. Plus de formation, pas d’emploi, pas de stage, il se replie sur lui et se démotive. On en vient ensuite à la dégradation de sa propre image et à la désaffiliation. On se doit d’agir en amont afin d’éviter de tomber dans l’engrenage des NEET. Parce que le néant n’a pas, soyons honnête, beaucoup d’avenir. Le projet « Un jour, demain ! », de notre Antenne ixelloise Quartier Libre, vise notamment à informer les jeunes de ce qui est possible après l’école. Il s’adresse à un public particulier qui est constitué de jeunes de sixième année de l’enseignement spécial. Que se passe-t-il après l’école ? Comment entrer dans la vie active ? Un DVD reprend des témoignages d’aînés, connus des jeunes, qui racontent leur parcours… Une série de témoignages qui doivent permettre aux jeunes de prendre leur propre envol, une fois l’école quittée.

Amicalement à vous !

1er janvier 2019