De nombreux sondages actuels sur l’intégration des migrants en Europe reflètent avant tout les opinions du grand public sur ce que doit être l’intégration et sur la manière dont les migrants réussissent ou non aujourd’hui à s’insérer dans la société d’accueil ; la voix des migrants eux-mêmes est cependant rarement entendue.
L’Immigrant Citizens Survey (ICS) est un sondage d’opinion réalisé dans plusieurs villes de sept États membres de l’Union européenne – dont la Belgique – auprès de personnes issues de l’immigration afin de comprendre comment elles évaluent les politiques de migration et d’intégration. En Belgique, l’enquête a été menée à Bruxelles, Liège et Anvers.
ICS donne la parole aux personnes concernées. Ainsi, le sondage demande aux migrants dans quelle mesure les interventions publiques influencent leur processus d’intégration ; comment se déroule leur insertion sur le marché du travail, de quel statut de séjour disposent-ils, quel est l’impact de ce statut sur leur intégration, quelle plus-value les cours de langue et d’intégration leur apportent-ils, comment expérimentent-ils les procédures d’octroi de visa de regroupement familial, etc.
Ce sondage révèle quelques résultats surprenants. Alors que le discours prévalant dans la société se focalise essentiellement sur les problèmes relatifs à l’immigration et évoque beaucoup moins les réussites, les conclusions de l’ICS brossent un tableau plus équilibré.
Á l’occasion de la présentation des résultats belges de l’Immigrant Citizens Survey au sein d’un contexte européen, la Fondation Roi Baudouin organise une conférence le 9 mai 2012 à Bruxelles. Des professionnels de terrain (dont Ahmed Ouâmara, responsable de projets chez SOS Jeunes - Quartier Libre) et des décideurs politiques échangeront leurs commentaires et leurs visions à propos des conclusions.
Le programme de la rencontre et le formulaire d’inscription sont disponibles sur le site de la Fondation Roi Baudouin.
Contraction de l’expression anglaise Not in Education, Employment or Training (ni étudiant, ni employé, ni stagiaire), l’acronyme NEET désigne les jeunes de 15-34 ans, célibataires, qui vivent chez leurs parents, ne travaillent pas et ne recherchent pas d’emploi.
Vous imaginez aisément que, sans projet de vie, le jeune NEET n’a pas des dizaines de perspectives à long terme : on perçoit aisément les difficultés qui vont commencer à se présenter graduellement si le jeune ne parvient pas à sortir de ce « statut » qui
n’en est pas un. Les instituts de statistiques et les gouvernements ont commencé à s’intéresser à ce phénomène des NEET, car les autres données (telles que le taux du chômage ou le pourcentage de réussite des études ou même des échecs) ne rendent absolument pas pleinement compte de la situation des jeunes. Sans entrer dans les détails, on sait que la proportion de NEET chez nos jeunes a une furieuse
tendance à augmenter.
Les équipes de SOS Jeunes – Quartier Libre connaissent bien cet engrenage qui fait, petit à petit, qu’un sorti de l’école s’enlise. Plus de formation, pas d’emploi, pas de stage, il se replie sur lui et se démotive. On en vient ensuite à la dégradation de sa propre image et à la désaffiliation. On se doit d’agir en amont afin d’éviter de tomber dans l’engrenage des NEET. Parce que le néant n’a pas, soyons honnête, beaucoup d’avenir. Le projet « Un jour, demain ! », de notre Antenne ixelloise Quartier Libre, vise notamment à informer les jeunes de ce qui est possible après l’école. Il s’adresse à un public particulier qui est constitué de jeunes de sixième année de l’enseignement spécial. Que se passe-t-il après l’école ? Comment entrer dans la vie active ? Un DVD reprend des témoignages d’aînés, connus des jeunes, qui racontent leur parcours… Une série de témoignages qui doivent permettre aux jeunes de prendre leur propre envol, une fois l’école quittée.
Amicalement à vous !
1er janvier 2019