Le projet bâtis-toit

Le nouveau projet lancé par la Fondation Habitat et Humanisme

Habitat et Humanisme (H&H) est un mouvement initié par des professionnels du secteur de la construction qui ont décidé de mettre leurs compétences au service de la création d’une ville à visage humain, c’est-à-dire où chacun, en ce compris le plus pauvre, ait une place où s’épanouir.

Pour ce faire, H&H intervient dans tous les secteurs du logement (logement de transit, social, moyen ou acquisitif) et veille à fournir un accompagnement adapté aux familles logées en fonction de leur capacité d’autonomisation. Pour H&H, le logement à vocation sociale doit être un tremplin ; ce n’est pas une fin en soi.

En marge de ses projets classiques de rénovation et construction dans les Régions bruxelloise et wallonne, H&H et ses partenaires développent actuellement un projet original visant à apporter une réponse à deux problèmes : l’errance de certains jeunes isolés en rupture sociale et familiale, et le souci que rencontrent certaines familles à faibles revenus pour se loger.

1er volet : construction par les jeunes

Plusieurs structures d’accompagnement ont pris récemment contact avec nous pour attirer notre attention sur la situation dramatique que vivent certains jeunes isolés lorsqu’ils atteignent leur majorité. Ce projet s’adresse ces jeunes sortis ou en passe de sortir du réseau d’aide à la jeunesse et pour lesquels les perspectives d’avenir sont faibles. Il s’agit de les placer au coeur du projet afin qu’ils deviennent des moteurs de solidarité.

Pour cela, nous nous appuyons sur la richesse du réseau associatif afin de recruter les clés de voûte du projet. Ainsi, des propriétaires solidaires (publics ou privés) mettent à disposition des terrains en emphytéose pour un euro symbolique, des entreprises de formation par le travail acceptent de prendre les jeunes sous leur aile et de leur apprendre à construire une maison dont H&H est en train de concevoir les plans (maison rez + 1 étage d’une surface de 80 m2), des associations spécialistes du secteur de la jeunesse assurent l’accompagnement social des jeunes, des propriétaires (publics ou privés) louent aux jeunes des logements de type collectif le temps que dure le projet et H&H assure, quant à elle, la coordination générale.

Chacun des partenaires a un rôle clé. Pour la réussite du projet. H&H a désormais les acteurs nécessaires pour avancer sur une première opération. Toutes les études doivent être lancées dès à présent pour que le premier chantier (30 maisons par 30 jeunes) puisse démarrer en septembre 2013.

2e volet : vente à des familles à faibles revenus

Parmi les familles que H&H accompagne, il y a des personnes âgées avec de petits revenus. Ces personnes sont en situation précaire quand elles restent sur le marché locatif : un accident de santé ou matériel peut remettre en question leur logement. Du fait de leur âge et de leurs conditions de revenus, ces familles entrent dans les conditions d’octroi d’un petit emprunt hypothécaire auprès du Fonds du logement mais, souvent, le montant demeure insuffisant pour accéder au marché acquisitif actuel.

Les jeunes construiront des maisons très peu chères puisque les matériaux sont simples, la main-d’oeuvre quasi gratuite et le coût du foncier quasi nul. H&H cible ainsi une vente des maisons sous emphytéose à 60 000 € aux familles âgées.

Chaque site présentera néanmoins une mixité qui permettra non seulement d’équilibrer le projet d’un point de vue financier (la moitié des maisons étant vendues plus cher), mais aussi de favoriser la rencontre entre des personnes de parcours différents.

Par la suite, H&H pourra rêver à des jeunes qui, forts de leur formation, lanceront une coopérative pour reproduire le projet et, pourquoi pas, devenir eux-mêmes propriétaires...

Article rédigé par Julie Rondier, paru dans le Trimestriel No 26 · juin 2012 du magazine Financité.

- Plus d’infos :

Habitat et Humanisme
Boulevard Emile
Bockstael, 160
1020 Bruxelles
02/427.26.87
office@habitat-humanisme.be

www.habitat-humanisme.be





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Billet d'humeur

NEET : le néant n’a pas d’avenir

Contraction de l’expression anglaise Not in Education, Employment or Training (ni étudiant, ni employé, ni stagiaire), l’acronyme NEET désigne les jeunes de 15-34 ans, célibataires, qui vivent chez leurs parents, ne travaillent pas et ne recherchent pas d’emploi.
Vous imaginez aisément que, sans projet de vie, le jeune NEET n’a pas des dizaines de perspectives à long terme : on perçoit aisément les difficultés qui vont commencer à se présenter graduellement si le jeune ne parvient pas à sortir de ce « statut » qui
n’en est pas un. Les instituts de statistiques et les gouvernements ont commencé à s’intéresser à ce phénomène des NEET, car les autres données (telles que le taux du chômage ou le pourcentage de réussite des études ou même des échecs) ne rendent absolument pas pleinement compte de la situation des jeunes. Sans entrer dans les détails, on sait que la proportion de NEET chez nos jeunes a une furieuse
tendance à augmenter.
Les équipes de SOS Jeunes – Quartier Libre connaissent bien cet engrenage qui fait, petit à petit, qu’un sorti de l’école s’enlise. Plus de formation, pas d’emploi, pas de stage, il se replie sur lui et se démotive. On en vient ensuite à la dégradation de sa propre image et à la désaffiliation. On se doit d’agir en amont afin d’éviter de tomber dans l’engrenage des NEET. Parce que le néant n’a pas, soyons honnête, beaucoup d’avenir. Le projet « Un jour, demain ! », de notre Antenne ixelloise Quartier Libre, vise notamment à informer les jeunes de ce qui est possible après l’école. Il s’adresse à un public particulier qui est constitué de jeunes de sixième année de l’enseignement spécial. Que se passe-t-il après l’école ? Comment entrer dans la vie active ? Un DVD reprend des témoignages d’aînés, connus des jeunes, qui racontent leur parcours… Une série de témoignages qui doivent permettre aux jeunes de prendre leur propre envol, une fois l’école quittée.

Amicalement à vous !

1er janvier 2019