Les sanctions alourdies pour les incivilités en vigueur depuis le 1er janvier 2014 : comment défendre les droits des mineurs soumis à cette loi ? Quatre services d’aide en milieu ouvert ont élaboré un guide pour soutenir les acteurs de terrain
En dépit de la mobilisation de plus de 200 associations et organisations, la nouvelle loi relative aux « sanctions administratives communales » est entrée en vigueur.
Cet arsenal répressif confère aux administrations communales un droit de sanction élargi à certaines infractions et ce, dès 14 ans. Elle entraîne une hausse des amendes et permet aux bourgmestres d’interdire temporairement l’accès à un lieu public à une personne ou à un groupe d’individus.
Les services d’aide en milieu ouvert (AMO) de la Région bruxelloise considèrent que ces dispositions sont disproportionnées au regard de l’objectif visé, et qu’elles constituent une régression des droits des jeunes ; elles ont donc décidé de réagir.
Quatre d’entre elles ont réalisé un guide sur les enjeux de la loi à destination des acteurs de terrain de l’ensemble de la Communauté Wallonie-Bruxelles.
Ce petit guide est téléchargeable ici.
Découvrez le communiqué de presse ici.
Le texte de la loi sur les sanctions administratives communales est consultable ici.
illustration (c) Pierre KROLL - Emission Mise au Point de la RTBF - 21 avril 2013
Contraction de l’expression anglaise Not in Education, Employment or Training (ni étudiant, ni employé, ni stagiaire), l’acronyme NEET désigne les jeunes de 15-34 ans, célibataires, qui vivent chez leurs parents, ne travaillent pas et ne recherchent pas d’emploi.
Vous imaginez aisément que, sans projet de vie, le jeune NEET n’a pas des dizaines de perspectives à long terme : on perçoit aisément les difficultés qui vont commencer à se présenter graduellement si le jeune ne parvient pas à sortir de ce « statut » qui
n’en est pas un. Les instituts de statistiques et les gouvernements ont commencé à s’intéresser à ce phénomène des NEET, car les autres données (telles que le taux du chômage ou le pourcentage de réussite des études ou même des échecs) ne rendent absolument pas pleinement compte de la situation des jeunes. Sans entrer dans les détails, on sait que la proportion de NEET chez nos jeunes a une furieuse
tendance à augmenter.
Les équipes de SOS Jeunes – Quartier Libre connaissent bien cet engrenage qui fait, petit à petit, qu’un sorti de l’école s’enlise. Plus de formation, pas d’emploi, pas de stage, il se replie sur lui et se démotive. On en vient ensuite à la dégradation de sa propre image et à la désaffiliation. On se doit d’agir en amont afin d’éviter de tomber dans l’engrenage des NEET. Parce que le néant n’a pas, soyons honnête, beaucoup d’avenir. Le projet « Un jour, demain ! », de notre Antenne ixelloise Quartier Libre, vise notamment à informer les jeunes de ce qui est possible après l’école. Il s’adresse à un public particulier qui est constitué de jeunes de sixième année de l’enseignement spécial. Que se passe-t-il après l’école ? Comment entrer dans la vie active ? Un DVD reprend des témoignages d’aînés, connus des jeunes, qui racontent leur parcours… Une série de témoignages qui doivent permettre aux jeunes de prendre leur propre envol, une fois l’école quittée.
Amicalement à vous !
1er janvier 2019