Première maison d’accueil pour les Mena à Bruxelles

Article publié dans Le Soir le samedi 3 décembre 2011

Première maison d’accueil pour les Mena à Bruxelles

Près du centre de Boitsfort, une maison légèrement reculée accueille depuis une semaine cinq mineurs étrangers non accompagnés (Mena). Ils ont 16 ou 17 ans et viennent principalement d’Afrique subsaharienne. Ils ont fui leur pays pour échapper à l’excision, à un mariage forcé, aux violences… Ils souhaitaient simplement vivre et ont trouvé un refuge dans cette initiative locale d’accueil boitsfortoise.

Cette maison est une première en Région bruxelloise. L’initiative vient du président du CPAS de Watermael-Boitsfort, Michel Colson (FDF). « Nous prenons nos responsabilités par rapport à la crise de l’accueil des demandeurs d’asile et nous avons préféré monter un projet spécifique pour les mineurs car rien n’existe pour eux. Lorsqu’ils arrivent en Belgique, ils se retrouvent dans des centres d’hébergement voire à l’hôtel avec les adultes candidats à l’asile. Personne ne les aide pour s’insérer dans la société. »

Ce projet est coordonné par Gaëtan De Bo, assistant social. « Nous avons imaginé une maison pour les jeunes qui sont depuis au moins quatre mois en Belgique. Nous leur apprenons les rouages de notre société, à devenir autonomes, pour qu’ils puissent vivre seuls une fois majeurs. »

Pour le moment, 3 garçons et 2 filles se partagent l’espace. Chacun dispose d’une chambre. Deux salles de bains, une buanderie, une grande cuisine et une grande pièce à vivre ont été aménagées. Les jeunes font eux-mêmes leur lessive, ont un frigo, cuisinent et nettoient la maison à tour de rôle. Trois éducatrices sont là pour les conseiller et Gaëtan s’occupe de leur dossier administratif. La journée, ils se rendent à l’école mais doivent être rentrés pour 20 h. Lorsqu’ils auront 18 ans, ils pourront terminer leur année scolaire en habitant toujours dans la maison, mais devront trouver un autre logement endéans les deux mois.

Pour les travaux, le fonctionnement de la maison et les repas, le centre reçoit de Fedasil 41 euros par jour par enfant. Cette somme ne couvre pas la totalité des coûts. Le CPAS de Boitsfort complète.

En février, 5 autres jeunes emménageront au 2e étage, encore en travaux.

Article signé par Vanessa Lhuillier

Cliquez ici pour accéder à l’article en ligne sur le site du Soir.

Pour plus d’information sur le projet Mena chez SOS Jeunes-Quartier Libre cliquez ici

-  Contact et informations auprès de l’équipe de l’accueil 24h/24 contact@sosjeunes.be



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Billet d'humeur

NEET : le néant n’a pas d’avenir

Contraction de l’expression anglaise Not in Education, Employment or Training (ni étudiant, ni employé, ni stagiaire), l’acronyme NEET désigne les jeunes de 15-34 ans, célibataires, qui vivent chez leurs parents, ne travaillent pas et ne recherchent pas d’emploi.
Vous imaginez aisément que, sans projet de vie, le jeune NEET n’a pas des dizaines de perspectives à long terme : on perçoit aisément les difficultés qui vont commencer à se présenter graduellement si le jeune ne parvient pas à sortir de ce « statut » qui
n’en est pas un. Les instituts de statistiques et les gouvernements ont commencé à s’intéresser à ce phénomène des NEET, car les autres données (telles que le taux du chômage ou le pourcentage de réussite des études ou même des échecs) ne rendent absolument pas pleinement compte de la situation des jeunes. Sans entrer dans les détails, on sait que la proportion de NEET chez nos jeunes a une furieuse
tendance à augmenter.
Les équipes de SOS Jeunes – Quartier Libre connaissent bien cet engrenage qui fait, petit à petit, qu’un sorti de l’école s’enlise. Plus de formation, pas d’emploi, pas de stage, il se replie sur lui et se démotive. On en vient ensuite à la dégradation de sa propre image et à la désaffiliation. On se doit d’agir en amont afin d’éviter de tomber dans l’engrenage des NEET. Parce que le néant n’a pas, soyons honnête, beaucoup d’avenir. Le projet « Un jour, demain ! », de notre Antenne ixelloise Quartier Libre, vise notamment à informer les jeunes de ce qui est possible après l’école. Il s’adresse à un public particulier qui est constitué de jeunes de sixième année de l’enseignement spécial. Que se passe-t-il après l’école ? Comment entrer dans la vie active ? Un DVD reprend des témoignages d’aînés, connus des jeunes, qui racontent leur parcours… Une série de témoignages qui doivent permettre aux jeunes de prendre leur propre envol, une fois l’école quittée.

Amicalement à vous !

1er janvier 2019